SE RESSOUVENIR



Réflexions sur le souvenir et l’oubli à travers la photographie vernaculaire



Projet de fin d’études, Gobelins, Paris, 2023






     La photographie, dès le déclenchement de l’appareil, est de l’ordre du souvenir. Le moment est déjà passé, nous filant entre les doigts, nous laissant avec comme unique preuve apparente l’image, le miroir de ce qui a été.

     Les tréfonds de la mémoire questionnent depuis la nuit des temps et ses liens avec la photographie se manifestent tant par des similitudes que des discordances. SE RESSOUVENIR prend pour point de départ la photo de famille, cherchant à révéler les souvenirs auxquels elle renvoie, mais aussi à souligner les manques et les faux souvenirs qu’elle provoque. Dans un souci de travailler le fond et la forme comme un couple indissociable, ce projet se base sur trois typologies d’images différentes, chacune associée à trois typologies de formes qui leur sont propres. La photo de famille et le fragment mémoriel, le portrait des êtres chers et la réminiscence, les lieux et l’altération des souvenirs.

     Afin de mettre en relief le lien entre les manques de la mémoire et l’abondance photographique, une partie du projet se base sur le principe de réappropriation d’images, le réemploi de souvenirs dont personne ne semble vouloir. SE RESSOUVENIR questionne le pouvoir de la photographie, le visible et l’invisible, le contrôle et l’inconscient.